Message du président du Conseil

Parlons partage
Je souhaite vous entretenir ici de trois aspects qui semblent être des moteurs de changement dans l’industrie.
La plus récente étude de la série sur les nouvelles réalités de l’Institut, publiée en anglais en avril et disponible en français en juin, porte sur l’économie du partage, et on y aborde fort pertinemment la notion de partage. Quelle est la place réelle du partage dans cette économie?
Le rapport, L’économie du partage : conséquences pour l’industrie de l’assurance au Canada, aborde l’économie du partage du point de vue de notre industrie, en répondant à des questions telles que « pourquoi l’économie du partage est-elle importante? » et « quels sont les moteurs de cette économie? ».
Ces questions sont importantes pour notre industrie, car de nombreux Canadiens prennent part à l’économie du partage, tant à titre de consommateurs qu’à titre de fournisseurs de services comme le covoiturage, la location de domicile et la livraison de repas. L’industrie de l’assurance va devoir s’adapter à cette nouvelle donne, saisir les nouvelles possibilités qui se présenteront et se préparer à faire face à d’éventuels concurrents.
La Société des PAA, au nom de ses membres et au bénéfice de l’industrie, a contribué à l’élaboration de cette étude et à sa publication. J’espère que vous apprécierez cette contribution et que vous lirez l’étude et la partagerez largement.
La question de l’innovation et de la perturbation se pose également dans la foulée de l’avènement de l’économie du partage. Dans quelle mesure ces deux aspects interviennent-ils dans cette nouvelle économie à la demande?
Si toute perturbation est innovatrice, toute innovation n’est pas nécessairement perturbatrice. L’industrie est-elle mûre pour la perturbation ou l’innovation? Comment croyons-nous que l’industrie va changer? En quoi sera-t-elle transformée?
Le changement est un impératif. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait été cette année le thème du très informatif symposium annuel d’une journée organisé par la Société des PAA de la section de Toronto, qui a eu lieu le 6 avril et auquel j’ai eu le plaisir d’assister. Le thème de cette année correspond à une réalité sur laquelle notre industrie devrait se concentrer encore davantage. La plupart des conférenciers nous ont rappelé que le test décisif ne viendra pas de nous-mêmes, mais de l’expérience que vivent nos clients dans le cadre de leurs interactions avec les différents services et fournisseurs de biens, tant en ligne qu’en personne.
Le rythme auquel les choses changent me réjouit, et je crois que si les conditions sont favorables, notre industrie saura tirer son épingle du jeu. Pour nous assurer de ne pas être à la remorque du changement, nous devons réagir de façon proactive à ce qui se passe autour de nous, bien nous renseigner, nous ouvrir aux nouvelles idées et aux nouvelles technologies et faire disparaître pour de bon de notre vocabulaire l’expression « On a toujours fait les choses comme ça ».
Je vous avoue que le fait de prendre part à des changements qui, au sein de mon entreprise, visent à faire évoluer nos façons de travailler, de gérer l’information, d’interagir avec nos collègues de travail et d’analyser les données me stimule au plus haut point. Il nous faut tenir compte comme jamais auparavant de l’espace et du temps, des données et des statistiques.
Qui sont les moteurs de cette évolution? Les consommateurs, c’est-à-dire les personnes et les entreprises que nos polices d’assurance protègent. Ce sont eux qui nous demandent de bouger plus rapidement et de manière plus fluide dans toutes nos interactions avec eux. Notre objectif premier devra être de rendre ces interactions pratiquement instantanées. C’est ce que les consommateurs d’assurance exigent avec plus d’insistance que jamais.
Les perturbations à venir seront d’autant plus acceptées qu’elles sauront répondre aux préférences des consommateurs en matière d’interactions. La technologie, bien sûr, sera la pierre angulaire de ce processus. Les systèmes mobiles deviendront la nouvelle norme dans notre industrie, comme c’est le cas dans de nombreux autres secteurs traditionnels. Et comme la technologie est au cœur de l’économie du partage, il nous faudra nous aussi en tirer pleinement parti.
Par ailleurs, de nouveaux emplois émergent dans notre industrie, dont un grand nombre sont liés aux nouvelles technologies, à mesure que d’autres se font plus rares ou deviennent obsolètes. Les analystes prévoient que les tâches répétitives de niveau inférieur seront les premières à être affectées par le changement.
Comment pouvons-nous nous préparer à ces mutations, en tant qu’industrie? Pour alimenter la discussion touchant les changements qui vont affecter la main-d’œuvre, l’Institut a entrepris une étude démographique semblable à celles qu’il avait effectuées en 2007 et en 2012. Dans le cadre de la présente étude, il a demandé au Conference Board du Canada de procéder à une collecte de données, d’effectuer une recherche sur les tendances affectant la main-d’œuvre et de comparer l’industrie aux autres secteurs à partir des plus récentes données du recensement canadien. La publication de cette analyse démographique est prévue pour l’automne 2018.
Au moment de la publication de cette analyse démographique, l’Institut fera également paraître une étude dans le cadre de sa série sur les nouvelles réalités, qui portera sur l’ensemble des facteurs, outre la démographie, susceptibles d’avoir un impact sur la main-d’œuvre des entreprises et de l’industrie, notamment les tendances économiques nationales et internationales, la consolidation de l’industrie, les progrès technologiques et en matière d’analyse des données et l’influence des consommateurs.
L’ampleur de ces nouveaux enjeux et changements peut donner l’impression qu’il nous sera difficile de maintenir nos connaissances à jour. Heureusement, en tant que membres, vous savez que la Société des PAA ne ménage aucun effort pour vous renseigner. Un webinaire sur l’économie du partage animé par M. Paul Kovacs, auteur de l’étude sur ce sujet, sera offert en juin dans tout le pays. De plus, il est possible de s’inscrire dès maintenant au nouveau webinaire ADVANTAGE LIVE sur les risques liés au terrorisme en mai. Enfin, les articles sur les sujets d’actualité qui seront publiés dans les mois qui viennent porteront entre autres sur la cyberintimidation (juin), les fusions et les acquisitions (juillet) et l’assurance environnementale (août).
Nous espérons que vous profiterez pleinement de ces outils de réflexion et d’information et que vous les partagerez dans vos réseaux. Je vous invite à prendre part le plus souvent possible aux importantes conversations qui se déroulent à l’Institut et ailleurs au sujet des nouvelles réalités et des changements qui traversent l’industrie.

Mike Kosturik, BA, FCIP
Le président du Conseil national de la Société des PAA