Crescendo - été 2020

Crescendo - été 2020



Un homme en complet se tient devant un fond bleu foncé


Pat Van Bakel : la pandémie de COVID-19 a eu malgré tout des conséquences favorables


La pandémie de COVID-19 a entraîné des bouleversements sans précédent dans nos vies et changé notre façon de faire des affaires. Mais selon M. Pat Van Bakel, président du Conseil de l’IAC, le virus a été le catalyseur de certains changements positifs survenus dans l’industrie de l’assurance.

« La crise a certainement entraîné des conséquences favorables pour notre industrie, et certaines des mesures que nous avons dû adopter demeureront en vigueur au lendemain de la pandémie », dit M. Van Bakel. « C’est en raison de la COVID-19 que nous avons mis en œuvre des solutions numériques et surmonté certains obstacles en matière de gestion avec lesquels l’industrie était déjà aux prises. Nous n’avons pas eu d’autre choix que de sortir de notre zone de confort et de faire les choses différemment. »

Il ajoute que même si, dans le domaine du règlement des sinistres, certains professionnels doivent toujours se rendre sur le terrain pour régler les cas les plus complexes, une quantité de travail beaucoup plus grande est dorénavant effectuée en recourant à des plateformes virtuelles telles que Zoom ou Teams. « Nous avions déjà constaté, auparavant, une résistance au changement en ce qui a trait à des technologies plus propres aux assurances, notamment les outils numériques spécifiquement voués au règlement des sinistres, mais nous avons fini par surmonter cet obstacle. »

L’un des changements importants survenus en raison de la pandémie est que dans certains cas, les experts en sinistres confient aux titulaires de contrat la tâche de recueillir des données sur le terrain et de les leur faire parvenir. « Au cours des dernières années, nous avons commencé à recourir à l’économie à la demande, notamment à l’application WeGoLook, pour procéder à la collecte des données », précise M. Van Bakel.

« Cette tâche peut dorénavant être effectuée par le titulaire de contrat, grâce à YouGoLook. Le fait de participer plus activement à la résolution du sinistre qu’ils ont subi, en recueillant et en envoyant des données exploitables à l’expert en sinistres, procure aux assurés un sentiment de plus grande autonomie. La crise actuelle a rendu cette solution nécessaire, mais cette nouvelle façon de faire a donné de très bons résultats et gagne en popularité. »

Comme dans d’autres entreprises, l’équipe de M. Van Bakel a fait de la santé et du bien-être de ses employés sur le terrain l’une de ses priorités. « Nous nous préoccupons beaucoup plus de l’environnement dans lequel nos gens auront à effectuer leur travail et des façons d’assurer leur sécurité, au moyen du dépistage et en rendant obligatoire le port de l’équipement de protection individuelle. Ces mesures sont très importantes, car nous ne pouvons pas aider nos clients si notre personnel tombe malade. »

Selon M. Van Bakel, la façon dont l’industrie de l’assurance a réagi à la pandémie de COVID-19 démontre qu’elle était mieux préparée à y faire face que certaines autres industries. « La gestion de crise fait intrinsèquement partie du rôle de notre industrie. Les crises et les catastrophes sont au cœur de notre intervention, et l’industrie dans son ensemble a su tirer profit des compétences qui sont celles des professionnels du règlement des sinistres, notamment la capacité de faire preuve d’empathie à l’endroit des personnes qui traversent une situation difficile et de comprendre que le chemin menant à une solution peut varier d’une situation à l’autre. De toute évidence, la pandémie nous a entraînés dans une nouvelle direction, mais il nous faut continuer à mettre nos compétences à contribution afin de faire preuve de résilience et de demeurer centrés sur nos clients en cette période de crise. Je suis fier de la réponse apportée par notre industrie. »

Si l’industrie s’est bien adaptée à cette « nouvelle normalité », M. Van Bakel dit que l’Institut d’assurance mérite également des éloges pour la façon dont il a géré la crise. « L’Institut a réagi très rapidement dans les circonstances, car comme pour un grand nombre d’établissements d’enseignement, la pandémie s’est déclarée à la mi-session. Des galas de remise des diplômes avaient lieu un peu partout au pays, et la période des examens approchait. Cette situation présentait d’importants défis et risquait de compromettre le parcours de formation de nos étudiants. »

Étant donné l’annulation des cours magistraux, des examens en personne et des diverses rencontres afin de protéger la santé des étudiants, du personnel et des animateurs, l’Institut s’est tourné vers la technologie afin d’offrir des solutions en ligne. « Le fait que l’Institut avait déjà entrepris une importante démarche vers la numérisation de ses activités a constitué un atout », affirme M. Van Bakel. « Bien sûr, ces changements n’avaient pas été pensés au départ en fonction d’une grave pandémie, mais les solutions technologiques qui ont été mises en place, comme les cours et les examens en ligne ainsi que les outils virtuels d’aide à l’étude, ont constitué la clé de la réussite de l’Institut. »

De l’avis de M. Van Bakel, les différents instituts et sections de partout au Canada ont réagi efficacement à la crise : les gens se sont mis à travailler à domicile et à recourir à des outils technologiques comme jamais auparavant. Toutefois, il croit aussi que la distanciation sociale et le fait de travailler en isolement, loin de nos pairs, pourraient avoir des implications à long terme qu’il nous faudra tenter de mieux comprendre et surveiller. « Nos interactions avec nos collègues et nos clients sont dorénavant différentes, et les gens deviennent plus à l’aise avec les nouveaux modes de communication. La technologie ne remplace pas les avantages des échanges en personne, mais elle peut assurément contribuer à rapprocher les gens. »

Alors que touche à sa fin le mandat de M. Van Bakel à titre de président du Conseil des gouverneurs de l’Institut d’assurance du Canada, le principal intéressé se dit reconnaissant d’avoir eu l’honneur d’occuper ces fonctions. « Avant d’entreprendre mon mandat, j’ignorais à quel point mon année allait être satisfaisante et enrichissante. Le fait de prendre part à toutes les cérémonies de remise des diplômes et de rencontrer les étudiants et leur famille a constitué pour moi une expérience stimulante et inspirante. J’espère sincèrement que malgré ces temps incertains, mon successeur, M. Martin Thompson, ACII, président et chef de la direction de RSA Canada, aura lui aussi des occasions de rencontrer nos membres. Je lui souhaite une très belle année. »

 


Des membres d’une famille souriants regardent une émission en ligne devant un chapeau de remise de diplôme déposé sur le clavier d’un ordinateur.


Célébrer en grande pompe malgré les circonstances


En juin, dans de nombreuses collectivités au Canada, les gens ont placé à différents endroits des affiches colorées où l’on pouvait lire des messages de félicitations adressés aux diplômés de la « promotion de 2020 ». Étant donné l’interdiction des rassemblements en grand groupe comme les cérémonies de remise des diplômes du fait de la COVID-19, les écoles, les établissements collégiaux et universitaires et les organismes de formation décernant des diplômes ont tous été dans l’obligation de trouver de nouvelles façons de rendre hommage aux diplômés de 2020 et de les féliciter de leur réussite.

Même si les cérémonies de remise des diplômes de l’Institut d’assurance ne sont prévues que dans quelques mois, leur préparation commence très tôt. Or, vu l’incertitude qui entoure actuellement l’évolution future de la pandémie, l’Institut a dû prendre la difficile décision d’annuler ces cérémonies pour l’année 2020-2021 et de les remplacer par des événements en ligne. Lorsque nous planifions nos activités, la santé et à la sécurité des diplômés et des membres de leur famille ainsi que celles des bénévoles et du personnel de l’Institut sont au cœur de nos priorités.

Nous sommes conscients que cette décision sera décevante pour nos diplômés, qui ont travaillé très fort pour franchir cette étape importante de leur parcours. Notre équipe planche actuellement sur l’organisation d’un autre type de célébration qui permettra de féliciter les diplômés de cette année et de souligner leur résilience. Nous ne placerons pas d’affiches, mais nous essaierons de reproduire le plus grand nombre possible d’aspects de nos célébrations traditionnelles, en y ajoutant quelques nouveautés. Voici certaines des idées auxquelles nous réfléchissons :

  • Des galas virtuels comprenant des discours de félicitations, des remises de prix et de la musique
  • Des célébrations en ligne auxquelles seront conviés les familles, les amis et les collègues, qui auront ainsi l’occasion de féliciter les diplômés
  • Des pages Web créées sur le site des instituts régionaux dans le but de souligner la réussite des diplômés et des lauréats et la publication en ligne de messages de félicitations
  • L’expédition des diplômes et des prix aux diplômés et aux lauréats

Les instituts régionaux aviseront les diplômés par courriel lorsque les dates et les détails entourant les célébrations de leur région seront confirmés.

Entre-temps, si vous faites partie des diplômés de cette année, voici ce que vous pouvez faire dès maintenant en vue des célébrations :

  • Veuillez vous assurer que le nom qui figure dans votre compte de membre en ligne correspond au nom que vous voudriez voir figurer sur votre diplôme. Tout changement au nom qui figure dans votre compte en ligne doit être effectué au plus tard le 20 septembre.
  • Veuillez vous assurer que l’adresse de votre domicile qui figure dans votre compte de membre en ligne est exacte, au cas où votre diplôme vous serait expédié par la poste.

Nous vous ferons parvenir des messages d’information à mesure que les choses se préciseront.




Illustration de la notion de connexion au moyen de câbles réunis par un mousqueton.


L’Institut réagit à la COVID-19 en optant pour des solutions virtuelles


Lorsque l’état de pandémie de coronavirus a été déclaré, en mars dernier, l’Institut d’assurance a réagi rapidement afin d’adapter le mode de prestation des cours et des services de façon à limiter des interactions en personne. Les instituts régionaux, les sections et les services ont travaillé dur pour faire en sorte que les étudiants et les membres puissent continuer d’avoir accès aux services dont ils avaient besoin.

Les cours
Les cours du programme de PAA sont offerts selon différents modes d’apprentissage depuis plusieurs années. Notre modèle d’apprentissage en ligne est éprouvé et permet aux étudiants de vivre une expérience enrichissante pendant laquelle ils sont secondés par un formateur.

Lorsqu’il est devenu impossible d’offrir des cours magistraux, nous sommes passés au mode virtuel pour tous les cours. Beaucoup des formateurs de l’Institut étaient déjà très à l’aise avec les cours en ligne, mais pour ceux qui avaient besoin de se familiariser avec une plateforme virtuelle, notre équipe des technologies d’apprentissage et nos directeurs et coordonnateurs des instituts régionaux ont donné de la formation et fourni de l’encadrement. Ainsi, en seulement quelques jours, il a été possible d’accueillir tous les étudiants dans un environnement virtuel pour leur permettre de terminer leur session d’hiver.

Afin de développer notre capacité à organiser des vidéoconférences, nous avons mis à l’essai la plateforme Zoom, qui a été très bien accueillie par les formateurs et les étudiants.

Les examens
Avant la pandémie, les examens finaux avaient le plus souvent lieu dans des centres d’examens et se déroulaient sous surveillance. L’équipe de l’Institut chargée des examens a commencé à explorer les modalités selon lesquelles les étudiants pourraient passer leurs examens en ligne, à la maison.

Étant donné qu’il a fallu quelque temps pour en arriver à une toute nouvelle façon de procéder, la session d’examens d’avril a dû être repoussée à juin, en attendant que le nouveau système soit mis en place. En juin, les examens se sont échelonnés sur une période de 10 jours, à raison de deux plages horaires par jour.

Une solution plus souple a été trouvée pour la session d’examens d’été. Ces examens, qui seront informatisés et surveillés virtuellement, pourront se tenir à tout moment, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, au cours de la période d’examens de trois semaines. Les étudiants pourront choisir la date et l’heure qui leur conviennent à l’intérieur de cette période, selon les places disponibles. Cette façon de procéder a déjà été mise à l’essai pour les examens menant à l’obtention d’un permis et sera désormais appliquée à de plus importantes cohortes d’étudiants.

L’aide aux études
L’idée d’offrir des outils d’aide aux études faisait depuis quelque temps l’objet d’une réflexion au sein des instituts régionaux et des sections. En fait, un service en direct était déjà offert dans un certain nombre d’instituts avant que ne soit mis en place le service national d’aide aux études. La crise sanitaire a rendu ce projet prioritaire. L’équipe est passée à l’action sans tarder et a mis au point trois types de ressources en quelques semaines à peine. Les étudiants ont donc dorénavant accès à des séances de révision préenregistrées, à des enregistrements de séances de révision en ligne en direct ou à des séances de révision en direct, selon le cours auquel ils sont inscrits. Pour les séances offertes au palier national, les animateurs ont préenregistré des séances de révision, qui ont ensuite été mises en ligne sur le système de gestion de l’apprentissage Moodle. Les premiers enregistrements ont été rendus accessibles dès la troisième semaine d’avril. D’autres ont été ajoutés à mesure qu’ils devenaient disponibles.

Ces ressources ont connu une énorme popularité. Les enregistrements ont été visionnés par plus de 4000 personnes depuis leur mise en ligne, en avril. Un étudiant inscrit à un cours en mode d’apprentissage autonome nous a envoyé le message suivant : « Je voudrais vous dire que les séances de révision offertes au palier national étaient formidables! Je suis inscrit au cours C13 en mode d’apprentissage autonome, et j’ai trouvé très rafraichissant d’entendre parler Joe Evangelista! » Un étudiant inscrit à un cours virtuel nous a écrit ce qui suit : « La possibilité d’effectuer une dernière révision des notions en écoutant parler un animateur ayant un autre point de vue que l’animateur du cours m’a été TRÈS utile! »






Éloge de l’apprentissage en ligne


Les étudiants qui n’ont jamais suivi de cours en ligne sont souvent réticents à l’égard de ce mode d’apprentissage. Quelle sera la dynamique du cours? Comment les interactions se déroulent-elles? En raison des restrictions qui ont frappé les cours magistraux dans le sillage de la pandémie de COVID-19, les étudiants qui voulaient poursuivre leur formation ont été obligés de passer aux cours en ligne.

C’est exactement ce qui est arrivé à Alex Blagojevic. Elle s’était inscrite au cours magistral C14, à la session du printemps. Après l’annulation du cours en raison de la pandémie, elle a décidé de s’inscrire au cours C13 en ligne. Au début, elle hésitait. « Nous avons été initiés à l’apprentissage virtuel de façon inattendue, et il s’agissait pour moi d’une nouvelle expérience; j’avais des inquiétudes face à cette transition », raconte-t-elle.

Michael Caron, un animateur du cours C70, en Colombie-Britannique, avait des réticences similaires. « Je craignais les difficultés d’ordre technologique et une baisse de l’intérêt des étudiants. » Toutefois, lorsque, du fait de la pandémie de coronavirus et du confinement qui s’en est suivi, tous les cours de l’IAC ont dû être offerts en ligne, Michael a été agréablement surpris par le résultat. « À la fin du premier cours en ligne, je savais que mes craintes étaient infondées. Les étudiants étaient toujours aussi motivés, et même davantage, et je n’ai rencontré aucune difficulté technique. »

Alex a la même opinion que Michael en ce qui a trait à la motivation des étudiants. « Les étudiants peuvent poser des questions en temps réel au moyen d’une fonction de clavardage en direct; tous les étudiants peuvent voir les échanges clavardés, ce qui tient lieu de discussion de groupe. » Alex a même découvert un avantage inattendu à l’apprentissage en ligne. « J’adore ce mode d’apprentissage, car étant donné que les autres étudiants ne peuvent pas nous voir, nous avons moins d’inhibitions quand vient le temps de poser des questions ou de partager nos incertitudes. Dans un contexte d’apprentissage virtuel, la gêne qui accompagne souvent le fait de devoir s’exprimer en public ou la crainte de ne pas poser la “bonne question” sont éliminées. »

Au-delà de la salle de cours, l’apprentissage en ligne comporte aussi quelques autres avantages pratiques :

  • Maintenir le cap : malgré les restrictions imposées au chapitre des cours magistraux, vous pouvez poursuivre sur votre lancée en vue d’atteindre vos objectifs d’apprentissage.
  • Éviter les tracas liés à l’utilisation du transport en commun et à la recherche d’une place de stationnement : vous pouvez dorénavant consacrer à des activités plus productives les heures que vous auriez normalement utilisées pour vous déplacer.
  • Poursuivre vos activités de réseautage : vous pouvez élargir votre réseau pour y inclure des étudiants qui n’étaient pas inscrits à un cours magistral au même endroit que vous.

Il en va de l’apprentissage virtuel comme de toute nouvelle activité : il faut faire des ajustements afin de rendre la transition la plus harmonieuse possible. Voici certaines des suggestions d’Alex :

  • Inscrivez-vous avec une personne que vous connaissez : essayez de suivre un cours en ligne avec un ami ou un collègue. Vous pourrez ainsi échanger des idées à l’extérieur des plages horaires réservées au cours.
  • Utilisez le portail d’apprentissage : lorsque vous vous inscrivez à un cours virtuel, vous avez accès à de nombreuses ressources utiles sur la plateforme en ligne. Ces outils sont essentiels à une bonne compréhension des différentes notions abordées dans les cours.
  • Faites vos lectures : tout comme pour les cours magistraux, il vous faut lire à l’avance les chapitres dont il sera question dans chaque séance de cours.

Alex invite les étudiants à essayer ce type de cours, malgré leurs réticences. « Au bout du compte, je conseille aux étudiants de faire un essai. Comme je suis une personne qui a besoin d’une dimension visuelle pour apprendre, j’ai toujours opté pour les cours magistraux, mais aujourd’hui je suis officiellement convertie! »






Avez-vous fait preuve de ténacité? Racontez-nous votre histoire


En ces temps difficiles, de nombreux étudiants poursuivent leur formation en assurance, et nous aimerions souligner leurs réussites et faire état des difficultés qu’ils ont rencontrées lors de leur passage à l’apprentissage en ligne; nous souhaitons aussi vous faire profiter de leurs conseils. Apurav Bharti, courtier inscrit de l’Ontario (RIBO), compte parmi les étudiants de l’Institut qui sont arrivés à concilier leur vie professionnelle, leur vie personnelle et leurs études en temps de pandémie. Nous espérons que leurs histoires seront inspirantes pour d’autres étudiants et encourageront ceux-ci à poursuivre leur parcours d’apprentissage en vue d’atteindre leurs objectifs.

Lorsque la pandémie de COVID-19 s’est déclarée, Apurav Bharti était inscrit à quatre cours du programme de PAA de l’Institut et en était à sa deuxième session d’études au sein du programme de gestion d’assurance, au collège Humber. « J’ai dû m’adapter rapidement et changer mon mode d’apprentissage », dit-il. « Il n’est pas toujours facile de demeurer concentré pendant que le monde traverse une pandémie. Je ne pouvais plus aller à la bibliothèque pour étudier. J’ai dû mieux m’organiser et planifier mes journées pour arriver à faire mes lectures et à me préparer en vue des examens. »

Apurav a terminé sa session à Humber en suivant des cours en ligne et a obtenu son diplôme en avril. Ses cours du programme de PAA étaient censés commencer en avril, mais ont été reportés au mois de juin. « Heureusement, l’Institut d’assurance a été à la hauteur de la situation. Il a offert aux étudiants des séances d’enseignement préenregistrées et a fait parvenir les manuels en format PDF à ceux qui n’avaient pas accès au format imprimé », dit-il. « L’Institut a réagi rapidement aux changements en offrant des examens en ligne et en donnant la possibilité à ceux qui le souhaitaient de reporter leur examen à la session suivante. »

Apurav est d’avis qu’une bonne formation constitue un élément essentiel à tous les types de carrières, mais tout particulièrement en assurance. « Le fait que je suive des cours de formation continue montre que je suis pleinement au fait des changements qui traversent notre industrie. Le programme de PAA m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie du domaine de l’assurance. Après avoir suivi sept cours, de sais énormément plus de choses au sujet de la terminologie et des normes de l’industrie; j’ai aussi beaucoup appris sur les différentes fonctions que les gens peuvent occuper au sein de l’industrie et les compétences requises pour s’acquitter efficacement de ces fonctions. Je prévois continuer de suivre des cours afin d’enrichir mes connaissances dans différents domaines. »

Pour pouvoir travailler à temps plein tout en suivant ses cours et en préparant des examens, Apurav a dû effectuer une soigneuse planification et travailler dur, et jusqu’à présent, il a réussi sept des 10 cours du programme de PAA, ce qui le rapproche de l’obtention de son titre professionnel. Il a également eu la chance de décrocher en avril un emploi à temps plein chez Insureland Inc., immédiatement après avoir obtenu son diplôme de Humber.

Il explique que c’est sa détermination et sa débrouillardise qui l’ont aidé à composer avec le stress généré par la pandémie. « De nombreux étudiants sont inquiets en raison de la COVID-19, mais je crois que la meilleure façon de traverser cette période de stress est de prendre la situation en main et de se concentrer sur l’acquisition de nouvelles compétences. Nous disposons de plus de temps que jamais, dont nous pouvons faire bon usage en entreprenant des projets que nous n’avons pas pu réaliser auparavant. »

Apurav a un conseil à donner aux personnes qui souhaitent poursuivre leur parcours de formation : « Dressez une liste des compétences que vous voudriez améliorer et faites des projets en conséquence. Inscrivez-vous à des programmes menant à l’obtention des diplômes ou des certificats que vous souhaitez obtenir et commencez à étudier pour vous tenir occupé dans vos temps libres. Tirez profit des diverses ressources existantes, comme l’outil de formation offert par LinkedIn, afin d’apprendre le fonctionnement de base des logiciels ou d’acquérir des compétences générales. »

Êtes-vous l’un de nos formidables étudiants de l’Institut, et aimeriez-vous partager votre histoire avec nous? Si c’est le cas, communiquez avec Sara Hines, à shines@insuranceinstitute.ca afin de vous présenter. Vous pouvez également vous rendre au www.insuranceinstitute.ca/studentstrong pour prendre connaissance d’autres histoires mettant à l’honneur la résilience de nos étudiants.




Ordinateur sur un bureau. À l’écran, on voit la page d’accueil du site Connexion carrières


Connexion carrières à l’ère de la COVID-19


L’équipe de Connexion carrières, un programme de l’IAC, est composée de trois intrépides membres : Trevor Buttrum, Beverly Lewis-Hunte et Yvonne Sze. En collaboration avec près de 400 volontaires de l’industrie, que l’on appelle les ambassadeurs, ils travaillent très fort dans le but d’établir des liens entre les personnes en recherche de carrière et l’industrie de l’assurance.

Avant la pandémie, les membres de l’équipe de Connexion carrières consacraient beaucoup de temps à des rencontres en personne avec les étudiants (de niveau secondaire et postsecondaire), les personnes désirant changer de carrière et les professionnels formés à l’étranger, dans le cadre d’exposés présentés dans les cours, de participations à des panels, de salons de l’emploi ou d’activités vouées au réseautage. La pandémie de COVID-19 a brusquement mis un frein à ces rencontres. Si l’équipe était déjà très souple et capable d’exercer ses activités dans différents lieux, elle a tout de même dû adapter ses façons de faire et offrir ses services différemment. Comment une équipe habituée à communiquer avec les gens en personne peut-elle avoir le même impact par l’entremise de communications effectuées entièrement en ligne? Comment allait-elle pouvoir réaliser cet important virage en quelques semaines à peine?

Il s’agissait d’une tâche colossale, mais l’équipe avait quelques atouts dans son jeu.

  • L’industrie de l’assurance était au centre des conversations entourant les réponses à apporter à la pandémie de COVID-19. Alors que pour de nombreuses autres industries, la demande de services chutait, l’assurance était devenue essentielle, et le milieu réagissait à la situation avec une efficacité exceptionnelle. Dans ce contexte, toute personne qui voulait relater des histoires stimulantes sur les carrières en assurance disposait d’une multitude d’exemples.
  • Le fait de ne plus avoir à se déplacer a permis à l’équipe de Connexion carrières et aux ambassadeurs de consacrer plus de temps et d’énergie à l’organisation d’activités.
  • L’équipe n’était plus limitée à l’organisation d’activités et de rencontres à l’échelle régionale, et pouvait dorénavant s’adresser directement à un auditoire national.
  • L’environnement de travail était plus calme, l’auditoire cible étant confiné à la maison, où les distractions étaient moindres.

Apprivoiser l’univers virtuel

L’équipe de Connexion carrières, qui n’avait fait jusque-là que quelques incursions dans l’univers virtuel, a dû y sauter à pieds joints, en ayant régulièrement recours à Zoom. Les membres de l’équipe ont organisé des séances de clavardage individuelles, des panels et des activités de réseautage express visant à jumeler des personnes en recherche de carrière avec des employeurs. Ils ont aussi diffusé en ligne des exposés expliquant le quotidien d’un professionnel de l’assurance.

Ils ont créé une série de vidéos portant sur le développement de carrière en ligne qui aborde les sujets suivants :
Les entrevues en ligne
Le réseautage à distance
La recherche d’emploi en ligne
L’optimisation du rendement au travail… en ligne

Les membres de l’équipe ont été tout aussi actifs dans l’univers des médias sociaux. Ils ont répondu aux questions des étudiants dans le cadre d’échanges en ligne, mis en valeur les comptes Instagram d’entreprises partenaires afin de souligner ce que l’industrie faisait pour redonner à la collectivité au cours de la pandémie et créé un ensemble de ressources numériques conçues sur mesure pour les enseignants, pour les aider à élaborer des séances de cours virtuels.

À la mi-mai, Connexion carrières a organisé un concours d’argumentaires en ligne, auquel dix équipes issues de quelques-unes des meilleures écoles de gestion au Canada ont participé. Le concours consistait à faire part des méthodes employées pour intéresser plus d’étudiants et de nouveaux diplômés au domaine de l’assurance. La compétition a été féroce, et de l’avis du jury, dont les membres avaient été soigneusement sélectionnés parmi les intervenants de l’industrie, les idées générées dans le cadre du concours ont été extrêmement stimulantes.

Maintenir l’enthousiasme des nouveaux venus

L’équipe de Connexion carrières a réorienté son intervention dans le but de soutenir les nouveaux venus dans le domaine de l’assurance. Elle a offert trois webinaires au cours des dernières semaines. Trevor Buttrum, directeur de Connexion carrières, a animé une séance de clavardage dont les invités étaient Tracy Krunic (directrice de l’exploitation et vice-présidente des ressources humaines du site de courtage BrokerLink) et Dave Smiley (directeur de l’exploitation chez Unica Insurance Inc.); la discussion portait sur les façons dont les nouveaux professionnels de l’assurance peuvent mettre à profit leurs compétences en matière de leadership à une époque présentant des défis sans précédent.

L’autre webinaire était une discussion en table ronde dont le thème était la réponse apportée par l’industrie à la pandémie de COVID-19. Plusieurs leaders de l’industrie de l’assurance de dommages étaient conviés à cette table ronde : Erin Gattoni (vice-présidente, Ressources humaines à la compagnie d’assurance CNA), Vinita Jajware (présidente de la TIWA (Toronto Insurance Women's Association)) et Greg Markell (président et chef de la direction de Ridge Canada Cyber Solutions Inc). Les invités ont discuté des façons dont les nouveaux venus dans l’industrie peuvent se positionner afin de contribuer à la réponse apportée par l’industrie face à la pandémie et afin de prendre part aux efforts visant à remettre les entreprises sur les rails. Ils ont fait part de ce qu’ils avaient appris au cours de leur carrière, du rôle qu’ils jouent actuellement en vue de surmonter les défis liés à la pandémie de COVID-19 et de leurs conseils aux étudiants pour réussir à gérer leur cheminement de carrière et à aller de l’avant dans le contexte d’une crise d’envergure mondiale.

Le plus récent webinaire était une séance de mentorat express qui visait à donner aux participants des idées sur les façons de maintenir leur carrière sur la bonne voie, de poursuivre leur croissance professionnelle et d’assurer le développement de leurs compétences en matière de leadership... même en période de pandémie! Les participants ont pu suivre trois courtes classes de maître livrées par trois leaders de l’industrie : Andrew Steen (président de la société Berkley Canada), Debbie Coull-Cicchini (première vice-présidente exécutive d’Intact Assurance) et Colin Laird (vice-président directeur, assurance des entreprises à la société Chubb). Chaque classe de maître était suivie d’une période de questions.

Une note parfaite

L’équipe de Connexion carrières vient de traverser une période très intense, mais ses membres peuvent déjà constater le fruit de leurs efforts. Les inscriptions aux différentes activités ont atteint leur maximum en quelques jours à peine, et les échanges sur les réseaux sociaux à la suite de chacune de ces activités ont été extrêmement nourris. Même si toutes les provinces procèdent actuellement à la reprise progressive des activités commerciales, il est peu probable que les déplacements et les regroupements de grande envergure reprennent avant un certain temps. Lorsqu’il aborde les stratégies que son équipe a mises à l’essai au cours des dernières semaines et les plans de Connexion carrières pour l’avenir, Trevor fait le constat suivant : « Nous avons beaucoup appris au cours des derniers mois sur les façons de diffuser nos messages, d’établir des liens et d’organiser des activités en ligne. Comme dans toute période de changement, il faut acquérir de nouvelles habitudes… mais ces bouleversements nous ont également permis de saisir de nombreuses occasions qui ne se seraient pas présentées autrement. Notre équipe est enthousiaste à l’idée d’explorer à fond ces nouvelles avenues, et entend continuer à jouer un rôle de premier plan dans la création de ressources visant à aider l’industrie à répondre à ses besoins en main-d’œuvre. ».




Images d’un vieil édifice et d’un cadenas.  Concept de préservation des monuments historiques et de la culture. Protection des organismes gouvernementaux contre les cyberattaques et les nuisances externes. Photo de banque d’images sur la protection des musées.


Faits intéressants sur l’assurance


Croyez-vous aux extraterrestres? Saviez-vous que bien des gens y croient, et que par conséquent, il existe de l’assurance qui fournit une protection en cas d’enlèvement par des entités n’appartenant pas à la race humaine?

Saviez-vous qu’en Angleterre, dans les années 1680, les gens qui se procuraient une assurance habitation se faisaient installer une plaque de métal devant leur résidence? Si un incendie se déclarait, les pompiers éteignaient immédiatement l’incendie s’ils apercevaient la plaque de métal. En l’absence de cette plaque, les secours incendie n’apportaient aucune assistance, sauf si les flammes risquaient de se propager.

Saviez-vous que de nombreuses célébrités se procurent de l’assurance pour couvrir les aspects de leur apparence qui rendent leur image unique? Par exemple, Gene Simmons, chanteur du groupe KISS, a souscrit une garantie d’un million de dollars pour assurer sa langue!




Photo de banque d’images montrant le principe Ne rien dire, ne rien voir et ne rien entendre.


Le programme sur la déontologie de la Société des PAA : vos commentaires sur le problème d’ordre éthique exposé dans le précédent numéro de Crescendo


En présentant à nos membres des situations fictives, nous visons à susciter la discussion sur des situations ambiguës qui peuvent soulever des enjeux d’ordre éthique. Dans le dernier numéro de Crescendo, nous vous avons présenté un problème d’ordre éthique susceptible de survenir dans un contexte de marché étroit. Nous avons reçu plusieurs commentaires, dont voici un échantillon. Nous vous remercions de votre contribution.

Vous voulez nous donner votre avis? Envoyez-nous un courriel à l’adresse ethics@insuranceinstitute.ca.

La situation

Après avoir œuvré dans l’industrie pendant 10 ans, une courtière a connu pour la première fois une période de marché étroit (hard market).

Pendant six mois, elle a consacré beaucoup de temps à ses clients, afin de leur expliquer pourquoi les primes avaient augmenté et pourquoi la portée des garanties avait été réduite. Elle a fait tout ce qui lui était possible pour leur offrir des crédits de primes ou des renouvellements tenant compte de leurs préférences. Malheureusement, en raison de sa charge de travail excessive, elle n’a pu traiter ses renouvellements qu’une semaine avant la date d’expiration des contrats. Les assurés n’ont pas apprécié ce retard, et elle s’est mise à perdre des clients. Lorsqu’elle a demandé de l’aide à la direction de son entreprise, elle n’en a reçu aucune. Tous ses collègues étaient eux aussi surchargés, une situation qui était devenue la nouvelle norme dans l’entreprise.

Puis un jour, alors qu’elle discutait d’un renouvellement avec un rédacteur production, elle a cru trouver une solution. Le rédacteur production était dans la même situation qu’elle. Il subissait des pressions et était obligé de réaliser un pourcentage élevé de renouvellements, dans un contexte où les taux avaient augmenté de 25 % et où certaines garanties étaient réduites ou n’étaient plus offertes au moment du renouvellement. C’est alors que le rédacteur production a fait la suggestion suivante : ils pourraient proposer des renouvellements de contrats en réduisant ou en éliminant des garanties (dont certaines avaient été ajoutées au cours des années précédentes) ou en diminuant les montants de garantie. Ils seraient ainsi en mesure d’offrir aux assurés les mêmes prix que pour les renouvellements précédents, et même d’obtenir de nouveaux clients.

Voici comment ils ont procédé : le rédacteur production déterminait les domaines où le nombre de demandes d’indemnité avait augmenté au cours des deux années précédentes ainsi que les catégories d’affaires où la gravité et la fréquence des sinistres s’étaient avérées problématiques. Dans les secteurs à faible risque, la courtière acheminait une demande au rédacteur production pour qu’il réduise les montants de garantie au moment du renouvellement. La courtière préparait alors un formulaire de renouvellement à l’intention des clients concernés, en n’y indiquant que les renseignements généraux. La courtière et le rédacteur production plaçaient une note dans ces dossiers, avec l’intention de rehausser ultérieurement les montants de garanties lorsque celles-ci redeviendraient plus abordables.

La courtière et le rédacteur production prenaient soin de ne pas appliquer cette stratégie dans le cas des dossiers à risque élevé ou des assurés qui avaient l’habitude d’analyser en détail leurs documents de renouvellement. Pour ces clients, ils prenaient le temps de trouver les garanties demandées.

En procédant de cette façon, le rédacteur production et la courtière ont été capables de maintenir un bon taux de rétention et même de trouver de nouveaux clients.

Au cours de cette période de marché étroit, les clients ont été satisfaits des renouvellements et des prix proposés, et le rédacteur production ainsi que la courtière ont tous deux été félicités par leur employeur. Cette solution semblait servir les intérêts de tous.

Remarque : Les réponses reproduites ci-après n’expriment que l’opinion de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d’une entreprise ou d’un employeur en particulier.

Karen DeCarle, CIP
Directrice nationale, Service de la prévention des sinistres
Intact Assurance

Même si je travaille dans le domaine du règlement des sinistres depuis 26 de mes 30 années et plus de carrière en assurance, j’ai débuté dans le métier en tant que courtière. Je comprends très bien qu’il ne soit pas toujours facile de maintenir de bons résultats au chapitre de la rétention de la clientèle et d’apporter une contribution optimale au revenu d’un cabinet de courtage. Je comprends aussi les attentes des clients, qui cherchent à obtenir les meilleures garanties, aux meilleurs prix. Certains clients plus préoccupés que d’autres par les prix se mettent chaque année à la recherche de primes et de garanties toujours plus avantageuses.

Le problème, c’est qu’un contrat d’assurance n’est qu’une simple feuille de papier tant qu’il n’entre pas en jeu à la suite d’un sinistre. Même si, dans la situation décrite, la courtière et le souscripteur se sont efforcés de faire le moins de changements possible afin de réduire la prime, le fait d’apporter ce type de changements sans consulter le client expose le cabinet de courtage à des poursuites en responsabilité civile professionnelle. De plus, cette stratégie revient à tromper le client, qui croit posséder la même garantie que lors de la période précédente, au même prix. Même s’il est très peu probable que les changements apportés à la garantie aient pour conséquence la survenance d’un sinistre non assuré, le risque d’un tel sinistre demeure présent; en effet, on ne peut parler de prime sans risque de sinistre.

Selon moi, que le client soit au courant ou non des changements apportés à sa garantie, il reste que la courtière et le souscripteur en sont les instigateurs. Si le client découvrait le pot aux roses, à l’occasion d’un sinistre ou non, la réputation du cabinet de courtage s’en trouverait entachée. En cas de sinistre, la compagnie ayant fourni l’assurance de la responsabilité civile professionnelle découvrirait la collusion lors de son enquête. Il existe une forte probabilité que l’assureur soit tenu responsable du sinistre en tout ou en partie, en raison des agissements du souscripteur. Si le montant du sinistre est inférieur à celui de la franchise prévue aux termes de l’assurance de la responsabilité civile professionnelle, le client de la courtière pourra demander à l’assureur de verser un paiement à titre gracieux correspondant à une partie du montant du sinistre, voire à la totalité de ce montant.

La meilleure façon de procéder serait de parler au client et de lui permettre de participer aux décisions. Même s’il tient à payer le prix le plus bas possible, il est probable qu’il accepterait les recommandations d’un courtier qui fait preuve de transparence, qui cherche à trouver une solution et qui tient réellement à conserver son client. Il y a fort à parier que de toute façon, un courtier ne conserverait pas le compte d’un client qui refuserait cette recommandation.

Au bout du compte, que quiconque découvre ou non les agissements douteux d’un souscripteur ou d’un courtier, il reste que ces derniers ont ces agissements sur la conscience. Sans intégrité, qui sommes-nous en tant qu’individus et en tant que profession?

Greg Strahl, CIP
Associé
Assurances Palladium

La courtière et le souscripteur avaient de bonnes intentions, à savoir de permettre aux clients de payer une prime moins élevée. Toutefois, ils ont négligé d’inclure les clients dans leurs discussions, et c’est là que le bât blesse. Si elle avait conseillé les clients et leur avait expliqué la situation, la courtière aurait probablement obtenu leur adhésion. C’est alors au client qu’il revient de s’assurer d’avoir la protection qui correspond à ses besoins.

Darin Lord Nessel, CIP
Président et chef de la direction
MUTUAL FIRE INSURANCE

À mon avis, le paragraphe reproduit ci-après indique exactement en quoi la situation est contraire à l’éthique :

Dans les secteurs à faible risque, la courtière acheminait une demande au rédacteur production pour qu’il réduise les montants de garantie au moment du renouvellement. La courtière préparait alors un formulaire de renouvellement à l’intention des clients concernés, en n’y indiquant que les renseignements généraux. La courtière et le rédacteur production plaçaient une note dans ces dossiers, avec l’intention de rehausser ultérieurement les montants de garanties lorsque celles-ci redeviendraient plus abordables.

La courtière semble renouveler les contrats d’assurance (pour maintenir sa productivité) en réduisant les montants de garantie des assurés, sans en discuter préalablement avec eux. Si la lettre de renouvellement ne comporte que des renseignements généraux et aucune explication complète de la réduction des montants de garantie, cela est problématique. Mais que la réduction des montants soit expliquée ou non dans la lettre, ces changements auraient dû également être communiqués verbalement. Même si la courtière et le souscripteur avaient l’intention de remettre plus tard les montants de garantie à leur niveau d’origine, le problème reste entier. Par leurs agissements, ils ont mis leurs clients à risque. De plus, ce n’est pas à eux de décider si une garantie est abordable ou non pour un client.

Le passage qui suit indique que la courtière et le souscripteur savaient exactement que leur comportement était contraire à l’éthique :

La courtière et le rédacteur production prenaient soin de ne pas appliquer cette stratégie dans le cas des dossiers à risque élevé ou des assurés qui avaient l’habitude d’analyser en détail leurs documents de renouvellement. Pour ces clients, ils prenaient le temps de trouver les garanties demandées.

Bref, ils ont fait le bonheur de leur employeur respectif en travaillant avec rapidité et efficacité, mais ils n’ont pas agi de façon conforme à l’éthique.

Nafees Ahmad
Étudiant inscrit au programme de PAA
Souscripteur adjoint
CHES Solutions spécialisées

Les augmentations de primes, la diminution de la portée des garanties et les piètres taux de rétention sont autant de symptômes fâcheux d’un marché étroit. Cependant, même dans le cadre de ce type de période difficile, la courtière aurait pu faire beaucoup mieux. Elle a bien commencé en informant ses clients des implications d’un marché étroit; toutefois, elle n’arrivait pas à suivre le rythme en raison du surplus de travail qu’elle devait accomplir du fait de la nouvelle conjoncture économique. N’ayant reçu aucun soutien de la part de la haute direction de son entreprise pour l’aider à garder le cap dans un contexte économique qui lui était totalement étranger, elle a recouru à une stratégie extrêmement douteuse susceptible de lui faire perdre la confiance des clients et de faire douter ceux-ci de sa bonne foi.

Premièrement, elle a fait preuve d’une absence de jugement sur le plan professionnel en pensant qu’elle et le souscripteur faisaient un compromis en réduisant ou en supprimant la protection tout en maintenant la prime au même montant. En fait, le souscripteur ne faisait aucun compromis et aurait plutôt dû maintenir la garantie telle quelle en mettant davantage l’accent sur la gestion des risques. La courtière, quant à elle, n’a pas fait preuve de bonnes compétences en matière de négociation, qui lui auraient permis d’établir un équilibre entre les besoins des clients et les directives du souscripteur en matière de sélection des risques.

Deuxièmement, le souscripteur a pu trier sur le volet les dossiers plus profitables et, avec l’aide d’une courtière imprudente, conserver ces dossiers tout en fournissant une garantie moindre. Or même dans un marché étroit, il est possible d’offrir des taux préférentiels pour les catégories de risques plus profitables; la courtière a manqué à ses obligations professionnelles et n’a pas su protéger les intérêts de ses clients.

L’aspect le plus frappant de l’affaire est que la courtière a caché ces changements à ses clients, ce qui est contraire non seulement à l’éthique, mais également au principe de la bonne foi. La meilleure marche à suivre aurait consisté à faire état des changements touchant la garantie dans le cadre de l’offre de renouvellement. La courtière a plutôt choisi une solution qui a amené ses clients à accepter à leur insu une garantie réduite. Cette action fautive est non seulement problématique d’un point de vue éthique, mais pourrait aussi s’avérer désastreuse pour les assurés concernés. Le fait que les dossiers à risque élevé et ceux des assurés plus vigilants aient reçu un traitement préférentiel relève pratiquement de la fraude.

En conclusion, tant la courtière que le souscripteur ont manqué à leur devoir. La courtière a trompé la confiance de ses clients même si elle a obtenu de bons résultats au chapitre de la rétention de la clientèle et de l’obtention de nouveaux clients. Cette solution ne correspondait certainement pas aux meilleurs intérêts des clients, qui faisaient confiance au professionnalisme de la courtière. De futurs audits ainsi que la survenance de sinistres mettant en jeu les contrats dont la garantie a été tronquée pourraient mettre au jour ce subterfuge, ce qui risquerait d’entacher la réputation du cabinet de courtage et de l’assureur.

Susan Gibson, FCIP
Courtière d’assurance inscrite
The Merit Group Insurance & Financial Services

À mon avis, la solution décrite est absolument contraire à l’éthique, car elle place le client dans une situation où il devra être coassureur, en cas de sinistre. La portée de la garantie ne devrait jamais être réduite sans consulter le client et sans discuter à fond des répercussions et des inconvénients d’une telle décision. Lorsqu’un courtier ou une courtière insiste pour réduire la protection, il lui faut expliquer de nouveau au client le principe de la coassurance et lui faire signer une déclaration. La réduction du montant de la garantie en-dessous du coût de reconstruction ne devrait pas être recommandée par un courtier ou par un souscripteur, et ne devrait pas non plus être décidée par ces deux intervenants en collusion l’un avec l’autre.

Sasha Sather, CAIB (Hons)
Étudiant inscrit au programme de PAA
Directeur, comptes commerciaux
Drayden Insurance Ltd.

J’ai décidé de donner mon opinion au sujet de la situation fictive présentée dans Crescendo parce que cette situation reflète bien ce que les courtiers vivent actuellement en raison des changements touchant les primes et l’admissibilité aux garanties. Heureusement, je travaille au sein d’un cabinet de courtage qui effectue à l’avance les évaluations préalables aux renouvellements et qui prend les dispositions nécessaires pour communiquer avec les clients afin de les informer des possibilités qui s’offrent à eux au fil des changements apportés aux garanties.

Cela étant dit, il est toujours plus avantageux d’agir de façon proactive que de façon réactive, et les clients apprécient les efforts déployés par leur courtier dans le but de les informer adéquatement. Cette façon de procéder favorise la rétention de la clientèle et la croissance de l’entreprise et contribue à donner une bonne image de l’industrie dans son ensemble. En effet, elle permet au client de s’éduquer et de savoir quand, et surtout pourquoi, une garantie ne s’appliquera pas en cas de sinistre. Selon moi, la solution décrite n’est pas une bonne façon d’aider les clients. Le courtier a le devoir de renseigner ses clients au sujet des possibilités qui s’offrent à eux et des conséquences de leurs choix, même si cela implique des conversations difficiles. De plus, il est préférable d’avoir ces conversations avant l’émission de l’avis de renouvellement.

L’envoi d’une lettre type contenant les renseignements de base relatifs à la réduction de la protection ne serait avantageux que si cet envoi donnait au courtier la possibilité de discuter avec le client des conséquences de ces changements. Par exemple, si une lettre fait mention de certains changements (comme la réduction de la garantie couvrant les dommages occasionnés par les eaux de surface dans les zones à haut risque parce que le prix de cette garantie est astronomique, dans un contexte où la garantie est un droit acquis) et propose de les mettre en œuvre, le client sera porté à téléphoner au courtier où à le rencontrer afin d’obtenir des explications. Autrement, de nombreux assureurs ou cabinets de courtage maintiendront cette garantie en augmentant la prime afin d’éviter les trous de garantie et les poursuites en responsabilité civile professionnelle, ce qui incitera le client à s’informer au sujet du coût. Ce genre de situation a tendance à se présenter au moment du renouvellement du contrat ou même après, ce qui remet en question le bien-fondé des contrats antidatés et des dépenses auxquelles donne lieu l’envoi de documents superflus.

Au bout du compte, aucun changement visant à restreindre la protection ne devrait être effectué sans avoir préalablement obtenu le consentement explicite du client, à moins que cette protection ne puisse plus être accordée du fait de directives du service production ou du service des sinistres. Dans ce dernier cas, de nombreuses tentatives doivent être faites, documents à l’appui, pour joindre le client avant la date d’entrée en vigueur du contrat, afin de lui expliquer la situation; ces tentatives doivent être effectuées par l’entremise de plusieurs plateformes, soit au moyen de lettres, de messages par courriel ou d’appels téléphoniques. Un assureur ou un courtier qui ne fait pas tout ce qu’il peut pour permettre au client de prendre une décision éclairée ou pour l’informer des restrictions apportées à la garantie s’expose à des poursuites en responsabilité civile professionnelle, ou encore à des reproches de la part du client.




Plusieurs personnes se tenant debout en rangée et consultant divers appareils mobiles.


Nouvelles de la Société des PAA



Au début de l’année, l’Institut a publié une importante étude sur les risques climatiques. L’étude présente une analyse des risques associés aux phénomènes climatiques extrêmes et aux changements climatiques et brosse un tableau des mesures que l'industrie devra prendre pour y faire face au cours des 10 prochaines années.

L’année 2020 a pris une tournure inattendue dans la foulée de la propagation du nouveau coronavirus à l’échelle mondiale. La pandémie a eu des répercussions sur tous les aspects de nos vies et donné lieu à des changements de priorités sur les plans social, gouvernemental et personnel. Où les risques climatiques se situent-ils dans cette nouvelle donne? Les conséquences de la pandémie se sont révélées étonnamment similaires à celles des changements climatiques, les deux étant intrinsèquement liés; il nous faut tirer des leçons de cette situation, évaluer les récents constats et explorer de nouvelles possibilités d’action.

Le 19 août, la Société des PAA aura le plaisir d’accueillir M. Paul Kovacs, l’auteur de l’étude, qui en présentera les conclusions. Dans la deuxième partie de la rencontre, Mmes Donna Ince, de RSA et Carol Jardine, de Wawanesa ainsi que M. Patrick Barbeau, d’Intact, se joindront à M. Kovacs pour une discussion en table ronde sur l’évolution des priorités de l’industrie de l’assurance de dommages au Canada au chapitre des risques climatiques, à l’ère de la COVID-19.

S’inscrire à la rencontre.

Les enjeux éthiques liés aux plateformes numériques et à l’IA

Quels sont les enjeux d’ordre éthique entourant les plateformes numériques et l’intelligence artificielle, dans l’industrie de l’assurance?

Dans un article publié récemment par la Société des PAA, nous avons exploré le rôle que jouent les considérations d’ordre éthique dans l’élaboration et la mise en application de stratégies numériques au sein de l’industrie. Les consommateurs étant mieux informés et mieux outillés que jamais pour effectuer des achats en ligne, dans un contexte où la pandémie donne lieu à un accroissement du nombre de transactions numériques, nous avons tenté de déterminer si les obligations de l’industrie envers le consommateur sur le plan éthique étaient en voie de changer et, le cas échéant, dans quelle mesure.

À partir d’une conversation avec trois leaders de l’industrie, l’article examine comment les transformations numériques, en particulier celles liées à l’intelligence artificielle, pourraient se combiner au facteur humain afin d’assurer une meilleure protection des clients et d’améliorer la qualité du service à la clientèle, en particulier pour les transactions plus complexes.

Lire l’article au complet..

Êtes-vous inscrit à notre programme de rabais?

Saviez-vous qu’en tant que membre de la Société des PAA, vous êtes automatiquement inscrit au programme de rabais MemberPerks®? MemberPerks® vous donne instantanément accès, ainsi qu’à votre famille, à d’avantageux rabais sur divers produits et services, partout au pays. Les offres de rabais récentes sont conformes aux normes de distanciation sociale et reflètent notre nouvelle réalité caractérisée par le travail à domicile. De nombreux rabais portent sur des produits offerts en ligne.

Rendez-vous sur le site cip.venngo.com afin d’ouvrir un compte et d’accéder immédiatement aux rabais. Nous vous invitons également à télécharger l’application de Venngo pour recevoir des suggestions de rabais en fonction de votre emplacement.




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Le babillard



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Assemblée générale annuelle 2020

La 67e assemblée générale annuelle de l’Institut d’assurance du Canada se déroulera en ligne sur la plateforme Microsoft Teams, le mardi 20 octobre prochain. L’assemblée débutera à 13 h 30 HE, et l’ordre du jour sera le suivant :


1. Avis de convocation et appel
2. Lecture du procès-verbal
3. Rapports des administrateurs, des conseils et des comités (et allocution du président)
4. États financiers annuels et rapport des auditeurs
5. Approbation des actes des administrateurs
6. Élections
7. Nomination des auditeurs et détermination des honoraires
8. Autres affaires dûment proposées devant l’assemblée
9. Clôture de la séance

Pat Van Bakel, BA, CIP
Le président du Conseil des gouverneurs,

Peter Hohman, MBA, FCIP, ICD.D
Professionnel d’assurance agréé
Président et chef de la direction

Appel à contributions

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Nous sommes à la recherche de bénévoles possédant :

  • au moins trois à cinq années d’expérience dans l’industrie de l’assurance de dommages, par exemple dans le domaine de la souscription, du règlement des sinistres, de la gestion des risques ou de la vente;
  • une expertise dans des domaines émergents ou en évolution rapide, comme l’analyse des données, les phénomènes météorologiques extrêmes, les pandémies, les véhicules autonomes et la cybersécurité.

Il n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience en rédaction ou en enseignement, car un professionnel expérimenté vous guidera et vous aidera durant tout le processus d’élaboration.

En tant que volontaire, votre nom sera inscrit dans la section des remerciements, dans le rapport annuel de l’Institut, et vous recevrez des honoraires en échange de votre contribution.

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